Chartreux de Ventadour
Chatterie de Ventadour
Chatterie FIFe n° 1.98.5419 - inscrite depuis mars 1998
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La Genette


la genette

Au Moyen Age la protection d’importantes réserves de céréales, assurance contre la disette, a certainement été un problème endémique. Chacun sait que les rongeurs en présence de réserves alimentaires importantes, se reproduisent de manière exponentielle. Divers prédateurs suffisamment efficaces ont dû être expérimentés. La Genette d’Europe en fait partie.

La genette commune (Genetta ge.dnetta), ou genette d'Europe est un mammifère carnivore nocturne et discret, de taille, couleur et morphologie qui la fait parfois confondre avec un chat.

Cet animal, ressemblant à la fois à un félidé et à un mustélidé, est le seul représentant européen de la famille des viverridés (la famille des mangoustes).

Hérodote l'aurait évoqué il y a plus de 2000 ans, mais on soupçonnait depuis longtemps que les populations européennes actuelles aient comme origine des genettes introduites et naturalisées par les Romains ou les Maures pour défendre leurs cultures contre les rongeurs. De plus, leur aire de répartition très limitée laisse supposer que sa survie a pu être favorisée dans ces régions par l'Homme

Une étude génétique du génome mitochondrial (exclusivement transmis par la mère) a récemment confirmé que la genette dite « européenne » était génétiquement proche des souches existant au Maghreb. Ceci laisse à penser que les genettes européennes actuelles auraient pour ancêtres communs des genettes africaines, et plus particulièrement introduits à partir de la zone côtière algérienne.

Cependant la genette bien que ressemblant à un chat, est très difficile à apprivoiser, et il est probable que celles que l’on peut trouver dans le midi de la France, sont des descendants de genettes introduites, puis retournées à l’état sauvage.

Dans le chapitre III de son ouvrage « Le chat des Chartreux », Jean Simonnet met un terme à ce qu’il croit être une légende. En 1972, dit-t-il, Mr le Prieur de la Grande Chartreuse m’affirme que les archives de ce monastère restent absolument muettes sur l’élevage d’une race de chats qui aurait été pratiquée à la Grande Chartreuse.
Monsieur Simonnet en conclut qu’il faut chercher ailleurs l’origine du nom « chat des Chartreux ».
Il importe peu au fond que les moines chartreux aient élevé ou non des chats des chartreux. Une chose est certaine ; sans la genette, et par la suite les chats (sans doute chartreux ainsi que nous le verrons), nul ne serait en mesure de lire des archives du Moyen Age.

Pourquoi ?

Chacun sait que les documents d’époque étaient rédigés sur parchemin, ou velin. C’est-à-dire sur peau d’agneau, ou de veau. Un aliment de choix pour rats et souris. Gardez deux ans des livres dans une cave, et vous ne retrouverez que copeaux !

D’autre part chartre qui a la même étymologie que charte, est un nom vieilli pour designer une prison, on un contrat écrit.
Il faut savoir également, comme l’explique Littré, qu’un chartrier était un lieu ou l’on conservait les chartes du royaume, d’une abbaye.

Ajoutons enfin que l’ordre des chartreux fut crée par St Bruno en 1086, et que la première Croisade eut lieu en 1095.
Il semble établi que le chat des chartreux apparut en Europe occidentale avec les retour des croisés du Moyen Orient.

Plusieurs raisons prêchent en faveur de cette apparition dans les « chartres », châteaux, et monastères, qu’ils fussent chartreux ou d’autres ordres ; la protection des bibliothèques et archives, la protections des importantes réserves de grains, le fait que le chartreux se plait dans les intérieurs, et se trouve être un redoutable chasseur d’animaux parasites de maison. Contrairement à l’européen de gouttière, ce n’est ni un chat nomade, ni un chat de rase campagne.

Il est probable qu’il fut longtemps un animal protégé, et accomplit ainsi longtemps son œuvre de dératiseur. Ce n’est qu’en 1347 qu’éclata en Europe la première grande peste bubonique des temps modernes qui tua un bon quart de la population européenne. Entretemps, une bulle papale datée de 1233, stipula que les chats noirs étaient les serviteurs du diable ! Sauf s’ils bénéficiaient d’une petite tache blanche !

la genette

Or la peste est véhiculée par la puce du rat domestique xenopsylla cheopsis, qui ne s’attaque à d’autres mammifères dont l’homme, que lorsque d’importantes populations de rats ont été décimées par ses soins, et que la nourriture se fait rare. Point de rat, point de peste.
Pour ceux qui pensent que le péril n’existe plus voir le tableau ci-joint des cas annuels, et des morts en résultant dans le monde.



Le Chartreux, bien que fortement exposé aux sévices de homo « sapiens », pu donc sans doute en raison de sa couleur grise, parfois opportunément assortie d’une petite tache blanche, telle qu’en possédait Belaud, le petit chat gris de du Bellay, qui écrivit en 1558 :

… « c’est Belaud mon petit chat gris …
c’était Belaud la mort aux rats …
donc que Belaud premièrement
ne fut pas gris entièrement
ni tel qu’en France on les voit naître
mais tel qu’à Rome on les voit être » …

Mais le chat gris foncé de France, sans tache, bon chasseur de rat, était parfaitement identifié dès le XVIe.

Nous aurons l’occasion de revenir sur l’origine de ce chat

Extrait d’un codex du XIIIe siècle montrant un chat bleu dans la cuisine d’un monastère, et un rat bien gris en lettrine.

»En savoir plus : Déplier / Replier


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